La Ryder Cup 2025 restera dans les mémoires comme l’une des plus disputées de l’histoire récente. Sur le mythique Bethpage Black (New York), l’Europe s’est imposée face aux États-Unis (15-13), signant un succès historique à l’extérieur. Quelques jours après ce revers, le capitaine américain Keegan Bradley a reconnu une erreur majeure dans la préparation du parcours, qui aurait, selon lui, favorisé les Européens.
Depuis 1957, les capitaines hôtes de la Ryder Cup ont la possibilité d’influer sur le setup du parcours afin de maximiser les forces de leur équipe. À Bethpage Black, l’idée était de privilégier la puissance des frappeurs américains, historiquement avantagés sur les parcours longs et exigeants.
Mais la réalité a été toute autre. Entre un rough plus léger que prévu et des greens rendus extrêmement tendres par les pluies du jeudi, le Black Course est devenu un terrain idéal pour les Européens. Selon les statistiques de DataGolf, huit des neuf meilleurs putters du début de compétition appartenaient à l’équipe de Luke Donald. Résultat : l’Europe a largement dominé les doubles et pris un avantage décisif.
Si Keegan Bradley a admis qu’il aurait dû privilégier un setup plus exigeant, il a également rappelé les contraintes du rôle. Passé le dimanche précédent l’épreuve, la gestion du parcours échappe au capitaine. Les décisions sur la hauteur des roughs, la vitesse des greens ou les positions de drapeaux reviennent alors au Match Committee, composé de représentants des deux camps.
Le constat demeure : la stratégie américaine en matière de préparation n’a pas produit l’effet escompté, transformant Bethpage Black en allié inattendu du camp européen.
Au-delà du parcours, certains choix de Keegan Bradley durant la compétition ont alimenté les critiques. La sélection de Collin Morikawa, associée à Harris English, a laissé perplexe. L’absence de la paire explosive formée par Bryson DeChambeau et Cameron Young a également surpris, d’autant qu’elle avait montré de belles complémentarités.
Ces décisions, combinées à un terrain trop favorable aux qualités des Européens, ont fini par peser lourd dans la balance.
Au terme de cette Ryder Cup 2025, Bradley reconnaît que la préparation du parcours reste son plus grand regret. Si un rough plus pénalisant et des greens plus rapides auraient suffi à inverser la tendance, nul ne le saura jamais. Ce qui est certain, c’est que l’Europe a su exploiter au mieux les conditions, tandis que les États-Unis ont vu s’échapper une occasion de défendre leur territoire.
Bethpage Black, réputé pour sa difficulté, aura paradoxalement offert aux Européens l’opportunité d’écrire une nouvelle page de gloire dans l’histoire de la Ryder Cup.