L’équipe européenne a écrit une nouvelle page de son histoire en remportant la Ryder Cup 2025 sur le parcours mythique de Bethpage Black (New York). Ce succès, acquis sur le sol américain pour la cinquième fois seulement depuis la création de l’épreuve, s’explique autant par une préparation millimétrée que par une solidarité sans faille.
Sous la houlette de Luke Donald, capitaine pour la deuxième édition consécutive, l’Europe a su imposer son rythme dès les premiers foursomes et fourballs. Les joueurs européens ont engrangé un nombre record de points en double, creusant un écart décisif avant la journée des simples.
La dernière journée a pourtant offert un scénario tendu. Portés par un public survolté, les Américains ont signé un retour remarqué. Mais l’avance accumulée par les Européens et leur sérénité dans les moments clés ont permis de résister à la pression.
« Chapeau aux Américains », a commenté Shane Lowry, auteur d’une prestation héroïque en simple. Une attitude de respect également partagée par Luke Donald : « Je savais que ce serait dur. Je ne pensais pas qu’ils seraient aussi forts dimanche. Ils se sont battus avec acharnement. Ils méritent le plus grand respect. »
Si les Européens ont brillé par leur cohésion, les États-Unis ont souffert de décisions discutables. Keegan Bradley, nommé capitaine américain, a reconnu ses erreurs tactiques, notamment dans la configuration du parcours :
« J’ai clairement commis une erreur. J’aurais dû davantage écouter mon intuition. Ce n’était pas la bonne manière de préparer Bethpage Black. »
Ses choix de sélection et d’associations ont également été critiqués. Certains observateurs estiment même qu’il aurait pu envisager de céder son rôle de capitaine pour contribuer en tant que joueur.
Au-delà du résultat, cette Ryder Cup restera marquée par l’attitude exemplaire des Européens face à une ambiance parfois hostile. Tommy Fleetwood a été récompensé du Prix Nicklaus-Jacklin, soulignant son esprit sportif et sa capacité à incarner les valeurs de la Ryder Cup.
« L’esprit sportif est crucial dans notre discipline. Luke Donald nous a transmis une attitude extraordinaire : jouer avec le bon état d’esprit, quelles que soient les circonstances. Cela nous a portés jusqu’à la victoire », a confié Fleetwood.
Cette édition 2025 restera comme un tournant dans l’histoire de la compétition. Treize ans après Medinah en 2012, l’Europe a de nouveau brisé la forteresse américaine. Plus qu’un succès sportif, c’est la victoire d’un collectif soudé, capable de résister à la pression, et d’un capitaine qui a su maintenir une ligne de conduite claire.